La Fédération Nationale du Bois (FNB) a diffusé le 29 janvier les données liées aux activités du bois. Surprise : la bonne conjoncture se poursuit et plusieurs secteurs de la filière maintiennent une activité à plus de 100% de leur niveau actuel.

Un niveau d’activité du secteur du bois élevé au début 2021

Les scieries de résineux tirent leur différence en ce début d’année. D’après une enquête réalisée auprès de 221 entreprises, la sous-filière de la transformation tourne à 108% de son activité généralement constatée. La raison invoquée est liée à une forte demande de la consommation du bois dans le monde, y compris aux USA, où les prix ont été multipliés par trois. Du côté européen, les pays nordiques s’orientent davantage vers un marché national au détriment du bois importé de France. La demande se fait plus forte, les délais s’allongent alors… et les prix aussi ! Nos producteurs ont en contrepartie réduit leurs exportations pour se concentrer sur leurs propres clients.

Un niveau d’attractivité stable en moyenne, un carnet de commandes presque plein

Depuis le début de l’année, le niveau d’attractivité augmente en moyenne pour toute l’exploitation forestière à 104% et reste stable chez les transformateurs à 98%. Dans leur globalité, c’est l’ensemble de la filière-bois qui conserve une attractivité supérieure à la normale nationale.
Du côté des commandes, malgré la crise du Covid-19 qui touche de nombreux métiers et marchés, l’activité du secteur ne faiblit pas. 77% des sondés déclarent avoir un carnet rempli à plus de 80%. La très grande majorité des entreprises (83%) ont réalisé plus de 80% de leur CA habituel. 10% d’entre elles seulement n’ont pas réussi à dépasser 70% de leurs recettes normales.

La filière bois semble aussi bien résister aux incertitudes économiques : 25% de ses acteurs disposent de plus de six mois de trésorerie, bien que 21% d’entre elles n’ont pas de visibilité après 1 mois. La majorité (57%) ont indiqué avoir 3 mois de trésorerie dans leurs caisses, soit deux points de moins qu’au tout début de l’année.

Si la crise est bien là, la conjoncture positive permet d’éviter la trop grande casse et seules 8% des entreprises envisagent des réductions de personnel, se matérialisant par des non renouvellements plutôt que des licenciements. Notons aussi que 10% des entreprises ne dépassent pas 70% de leur CA habituel, avant la pandémie de Covid-19.